Marcher pieds nus, quelle jouissance !
Sentir le sable chaud couler entre ses orteils, la rondeur tiède d’un rocher, le picotement de l’herbe…
S’ancrer dans le sol. Retrouver le plaisir primitif de la nudité – ne serait-ce que podale. (j’aime apprendre de nouveaux mots ! podal = relatif au pied).
C’est un plaisir qu’on s’accorde en été, plus rarement le reste de l’année. Bien sûr, ce n’est pas toujours très confortable. Essayez par exemple d’étendre du linge sur une terrasse brûlante au mois de juillet, vous verrez que les tongs ont des vertus qu’on ne célébrera jamais assez. Ou tentez, aventureusement, la traversée d’une prairie parsemée de chardons ou de bogues de châtaignes et vous conviendrez que ce plaisir a ses limites.
Mais quel bonheur de faire quelques pas au matin dans le jardin humide de rosée ; de percevoir avec acuité toutes les différences de textures de votre maison : le râpeux du carrelage, l’âpreté rugueuse du sol de la terrasse ou du balcon, la douceur d’un tapis.
Vos pieds deviennent un nouvel outil de lecture du monde. Pieds nus, redécouvrez les lieux comme un bébé fait ses premiers pas. Observez votre foulée : combien elle change quand vous passez des gravillons de l’allée à la fraîcheur du gazon. Combien le corps tout entier se dresse ou se ploie, se crispe ou se détend au dessus du double appui.
Pour les plus mystiques d’entre nous, ce contact direct avec la terre peut même prendre une dimension sacrée. Dans un monde où l’isolement devient le mal du siècle, où l’hyperconnexion provoque la déconnexion d’avec les autres, voilà un geste simple à faire : retirez vos chaussures qui vous isolent du sol, plantez les pieds fermement dans n’importe quel petit bout de terre que vous trouverez – dans un parc, en bas de votre résidence, en forêt, la moindre parcelle de nature fait l’affaire. Fermez les yeux. Inspirez. Sentez que vous n’êtes plus déraciné mais ancré solidement, comme tous ceux qui vous entourent, sur notre courageuse petite planète.
Ordonnance à renouveler aussi souvent que nécessaire… peut-être alors que si nous sommes suffisamment nombreux à retrouver ce contact, nous pourrons prendre soin de la Terre comme elle prend soin de nous.
Génial. C’est l’un des plaisirs depuis mon plus jeune âge . Il y a même une chanson colombienne qui parle des femmes qui marchent avec les pieds nus dès le réveil et j’adore. Maintenant je me déconnecte car je viens de passer 3 jours sans internet dans ce que l’on appelle un sanctuaire de faune et flore et c’était bien. D’ailleurs c’est là que j’ai pu expérimenter la marche pieds nus sur la roche, le sable humide du sable et puis l’eau glacée du torrent. Je vous laisse choisir l’adjectif pour cette expérience sensorielle
Et n’oubliez pas après votre pratique voluptueuse dans l’herbe de vérifier qu’aucune petite bête opportuniste n’en a profité pour escalader la peau nue ! #tiretique#lyme#jaimepascesbetesla
Tout à fait ! Les tiques ne passeront pas par nous !