Un petit post pour démarrer 2022 … pas un message de bonne année, je suis contre les manifestations de convenance, et les propos machinaux dans lesquels on ne met pas vraiment de sens.
Alors plutôt que des vœux, je formule plutôt des espoirs – sans doute naïfs, mais j’assume !
L’espoir que les divisions seront remplacés par l’unité et la compréhension mutuelle.
L’espoir que chacun prendra conscience qu’on fait tous partie de la même espèce, la même grande famille et que la couleur de peau, le sexe, l’orientation sexuelle, etc. ne sont que des distinctions, et ne justifient aucune hiérarchisation entre les êtres.
L’espoir qu’en prenant conscience de ça, on se sentira enfin tous une petite part de cette grande humanité, et qu’on se sentira plus concerné par ce qui se passe à l’autre bout du monde. On mesurera alors peut-être mieux la chance qu’on a de ne pas craindre la mort de ses enfants sous les bombes ou le ventre gonflé par la faim, le viol des femmes de sa famille, la destruction de sa maison sous les tirs de mortier, l’embrigadement de son fils dans une compagnie d’enfants soldats, la disparition des femmes sous un tissu les camouflant toutes entières et éradiquant leurs droits, l’annihilation de son territoire sacré par des bulldozers qui en arrachent chaque arbre, …
L’espoir que de plus en plus de personnes se recentreront sur l’essentiel et l’immatériel, freinant ainsi la frénésie de consommation et le gaspillage.
L’espoir enfin que tous se rendront compte de l’urgence à défendre notre petit caillou perdu dans l’espace, car c’est le seul foyer qu’on ait. Et ça, c’est tout de même un peu plus important que les dérapages verbaux des politiques, les débats sans fin à base de yaka faukon sur la manière de gérer une crise sanitaire, les derniers résultats du championnats de foot, ou les soldes de janvier…
Pour adoucir mon message un peu sombre, je partage cette photo de la montagne où j’ai eu la chance d’aller passer quelques jours. Une grande surface blanche, de la brume encore présente mais qui se lève et permet d’apercevoir les sommets au loin : une belle métaphore de l’année à venir, non ? des défis à relever, des obstacles qui ne demandent qu’à être dispersés dans l’air, et… une page blanche à écrire.