Tous les billets de ce blog avaient été publiés auparavant sur facebook. Ceci est donc officiellement un premier « vrai » billet !
La chaleur de l’été ne s’atténue pas, le rythme frénétique de la rentrée de septembre n’impose pas encore son tempo. Entre langueur et indolence, les jours s’écoulent.
J’ai remisé les informations du monde à la périphérie de ma bulle et me contente d’ouvrir les yeux et les sens dans ma rue, mon quartier. J’y trouve les graines de mes récits, j’y croise mes futurs personnages.
Et voici ce que j’ai vu cet été, à Toulon :
– une mouette énervée, place de la liberté, perchée sur un lampadaire, qui enguirlandait les passants
– un chien de poche, sans doute un Yorkshire, qui avançait derrière son maître, face au mistral, langue et poils au vent (le chien, pas le maître)
– un quadragénaire tatoué et musclé qui tenait par la main un vieux monsieur tout tremblant, pour l’aider – avec une extrême délicatesse – à descendre les marches devant le laboratoire d’analyses médicales
– un couple de mon quartier qui arpente les rues avec un labrador blanc : la femme marche avec le labrador, et le monsieur suit, vingt mètres derrière – qu’est-ce qui se passe entre cette femme, cet homme, et ce labrador pour que jamais ils ne fassent la promenade côte à côte ?
– un jeune couple qui se quittait à un coin de rue après un baiser passionné ; seule la femme s’est retournée pour voir l’homme s’éloigner
– un sapin de Noël miniature encore enturbanné d’argent, abandonné sur le bord d’un trottoir
– deux dames au centre ville, plongées dans une conversation animée ; l’une portait comme un étendard une lampe de bureau articulée : quand elle ponctuait de gestes son discours, la lampe hochait la tête en cadence
…
La liste est encore longue de rencontres insolites mais ceci est une autre histoire…