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Samhain

Et voilà, pouf, on est en novembre. En week-end long à la campagne, j’y ai vu les brumes du matin et les feuilles mortes, les reflets du soleil timide sur l’étang, la pénombre de fin d’après-midi, qui pousse à se retrancher près du feu. Sous les combles, à travers les tuiles du toit, un Petit Duc s’est promené à la nuit tombée et a chanté sur notre sommeil. En rentrant à Toulon, dans les rues désertées par le jour, peu de lumières aux fenêtres et peu de passants. Halloween n’a pas vraiment de succès mais j’ai quand même dû éconduire quelques groupes de dinosaures ou de pirates, féliciter des sorcières adorables et des zombies pas du tout effrayants, sans entretenir leurs caries sur leurs dents de lait, puisque la maison et nos poches étaient vides de bonbons… 

Folklore et sensations de fin de saison. Anecdotique ? Quoique ? 

Chez les Celtes, c’est le moment où on célébrait Samhain (prononcer Sa-win). Il semble qu’il n’existait pour eux que deux saisons véritables : celle de la lumière et celle de l’obscurité. Ce soir où on bascule vers la longue nuit, le voile entre morts et vivants est plus fin, les esprits plus présents. On peut s’en effrayer ou chanter, comme Bénabar : « Maintenant je sais que les fantômes existent, mais ils ne sont pas méchants, ils sont juste un peu tristes. Ils veillent sur ceux qui les aimaient, surtout la nuit, pour qu’on repose en paix. » 

Et qui sont vos fantômes ? Qui sont les esprits qui veillent sur vous, de l’autre côté du voile ? Avez-vous profité de ce moment où il s’écarte pour leur parler un peu, les rassurer sur votre compte, sentir leur présence amicale et se réconforter dans leurs bras vaporeux ? 

L’hiver va bientôt nous entourer de son manteau de velours noir. Ne craignons pas l’obscurité. C’est celle du terrier où on se love, celle de la terre humide qu’on prépare pour le printemps. Enfouissons-nous au coeur de nos vies, ralentissons, serrons-nous contre nos proches. Célébrons Samhain, fête de la nuit qui régénère. 

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